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Economie du sport

12 décembre 2011

Le sport et l’économie urbaine, quelles influences ?

mod_article4783691_1                       Le sport et l’économie urbaine, quelles influences ?

                Le cas de l’équipe de hockey de NHL, les Jets de Winnipeg.

 

Comme ce blog s’attache à le montrer depuis le début, sport et économie sont intrinsèquement liés. Le sport vit grâce à l’argent, mais l’économie aussi peut être vitalisée par le sport. L’exemple de l’équipe de NHL des Jets de Winnipeg (province du Manitoba au Canada) est là pour le démontrer.

- Influence de l’économie globale sur une équipe de haut niveau.

  Les Jets de Winnipeg voient le jour en 1972 et entrent rapidement grâce à leurs bons résultats en NHL (national hockey ligue) en 1979. La ville de Winnipeg est à cette époque économiquement dynamique car la ville est un carrefour commercial et un passage obligatoire pour les transports de marchandises. Toutefois, la ville de Winnipeg sombre petit à petit  dans les difficultés économique au fur et à mesure que de nouvelles voies commerciales et notamment maritimes apparaissent au canada.

Alors comment expliquer que la diminution du trafic commercial, qui n’a rien à voir avec le sport, puisse avoir un effet sur l’équipe de hockey de la ville ?

La réponse est simple. Les Jets ont très vite pâtît de la nouvelle donne économique de la ville car les actionnaires et les investisseurs de l’équipe sont loin d’être des fans de hockey, ou des amoureux du palet mais sont plutôt les gros bras de l’économie urbaine, les patrons des industries qui rapportent de l’argent à Winnipeg. C’est-à-dire à l’époque, les patrons des producteurs de blé, les patrons de la voie de chemin de fer et autres industries primaires. A partir du moment où ils ont vu leurs profits diminuer, leur priorité ne résidait plus dans le sport et le maintien de l’équipe de hockey, si bonne soit telle. Ainsi en 1996, les Jets ont joué leur dernier match à Winnipeg. La foi pour le sport n’est donc malheureusement pas maîtresse et ne suffit pas à sauver une équipe. L’argent reste donc maître même dans le sport. Malgré quelques tentatives de groupes d’entrepreneurs pour sauver l’équipe, personne n’était capable de racheter l’équipe. Le dollar était à un niveau très faible. Il n'y avait pas de plafond salarial, d'ailleurs il n'y avait pas de perspective de plafond salarial en vue. C’est donc finalement la ville de Phoenix aux Etats Unis, en plein boom économique qui a eu les ressources nécessaires pour racheter l’équipe et l’importer dans une région pourtant beaucoup moins encline au hockey sur glace.

Ironie du sort, 15 ans plus tard, le sport reprend ses droits. L’économie bascule à nouveaux et cette fois c’est Phoenix qui se retrouve en difficulté économique, touchée en plein cœur par la crise des subprimes.

C’est à ce moment que Winnipeg entreprend, en 2001, de ramener l’équipe sur ses terres. Pour cela il entreprend la construction du MTS Center, un stade pouvant accueillir le retour de l’équipe mais aussi, de nombreux concerts ou autres évènements pour la ville. Mais ce n’est que le 11 mai 2011 qu’il a été annoncé que les Jets feraient leur retour à Winnipeg.

-Influence d’une équipe de haut niveau sur l’économie globale

Depuis cette date, le cas des Jets montre que le sport peut aussi influencer l’économie. Depuis l’annonce du retour des Jets, le sport et la passion reprend ses droits. L’entreprise actionnaire principale de l’équipe, True North, a fait un appel au public en leur lançant un ultimatum. Si la grande partie des billets de saison sont acheté dès les premiers mois alors l’équipe pourra revenir car sera solvable économiquement. Mais c’est bien plus qui est arrivé. Non seulement les billets ont été tous acheté en 3 minutes sur Internet mais en plus c’est toute l’économie de la ville de Winnipeg qui a connu un boom grâce au retour de l’équipe. Tous les matchs se jouent à guichets fermés (à savoir parfois 5 matchs par semaine), jamais autant de maillots ou autres produits dérivés ( mugs, figurines, patins, bonnets, gants, crosse etc) ont été vendus dans l’histoire du sport au pays. C’est donc alors toute la ville qui est vitalisée. Les bars diffusant les matchs, les boutiques de souvenirs, les restaurants aux alentours du stade, les ventes de vêtements à l’effigie des Jets, les boutiques de ventes d’équipements de hockeys, les inscriptions de jeunes dans les clubs de la ville et plein d’autres encore. Car le retour de l’équipe marque aussi le retour de la passion et l’enthousiasme chez les winnipégois. Le retour de l’équipe incite les gens à sortir, à célébrer les victoires. La ville Winnipeg est aussi plus souvent mentionnée à l’échelle de l’Amérique de Nord grâce à son équipe de NHL et devient de moins en moins méconnue. La curiosité grandit donc et le tourisme aussi. C’est donc toute une ville qui se voit revitalisée économiquement grâce au sport. Le sport vit donc grâce à l’argent mais l’argent peut aussi vivre grâce au sport.

 

William Sineux, étudiant à Sciences-Po Lille, actuellement en stage au journal "La liberté" dans la ville de Winnipeg au Canada. Un grand merci pour ta participation au blog "La passe décisive". 

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24 novembre 2011

Le sponsoring

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Tickets d’entrée sponsoring :

-          F1 : 50 millions d’euros pour être partenaire d’une écurie

-          Cyclisme : 8 millions d’euros pour avoir une équipe avec une licence UCI-Pro Tour

-          Foot :6 millions d’euros pour avoir sa marque sur le maillot d’un club clé de L1

            4 millions d’euros pour être partenaire majeur de l’équipe de France

-          Tennis : 3 millions d’euros pour être top partenaire de Roland Garros

 L’impact du sponsoring

Un sponsor est une entreprise qui soutient une personne, un organisme dans un but commerciale. En sponsorisant Federer, Nike fait la promotion des produits et ainsi améliore sa notoriété et son image de marque. Nike est représenté, grâce à Federer notamment, dans tous les tournois majeurs ATP. Les spectateurs voient la virgule de la marque sur le polo, le bandana, le short du joueur  pendant tout un tournoi et souvent jusqu’au bout ! Nike est ainsi synonyme à travers une action comme celle-ci de réussite, de talent , de succès et d'émotion.

Différents types de sponsoring

Tout d’abord, il y a  le sponsoring d’évènement. Par exemple, la H Cup de rugby (Heineken Cup).  C’est une action peu risquée car il y a peu de chance qu’un évènement se passe mal, donc peu de risque de véhiculer une image négative de l’ entreprise. Cependant, l’impact sera moindre. En effet, en gardant l’exemple de la H Cup, la compétition se déroule sur toute l’année de manière éparse, le nom de l’entreprise sera mis en avant seulement certains week-ends par an.

Le sponsoring d’un club est le plus risqué mais ayant les meilleures répercussions pour l’entreprise.  Choisir un club médiatisé est compliqué car il possède déjà  beaucoup d’autres sponsors.  Il  est important de choisir un club qui a de l’impact dans le sport concerné, qui a des résultats positifs. Ainsi, l’entreprise est associée à la réussite du club. Dans le cas contraire, le risque est de voir l’image du club et le sponsor être lié de manière négative.

Le sponsor d’un lieu sportif est en développement depuis quelques années. En Europe, cette action a commencé avec l’ALLIANZ ARENA à Munich. L’Emirates Stadium à Arsenal est un exemple récent. En France, Le MMArena au Mans montre que ce type de  sponsoring se développe aussi chez nous. Nous pouvons se poser la question de  quand  une grande  entreprise associera son nom à un grand stade français comme le parc des princes ou le stade Vélodrome. Ce sponsoring a la particularité d’être accessible à très peu d’entreprises pour son coût élevé.

Investissement rentable

Le sponsoring est un investissement rentable en terme d’image pour une entreprise. Une grande partie de la population française exerce un sport mais est aussi spectateur. Cependant, il est important de ne pas s’enfermer dans cette forme de communication, pour une entreprise,  car le sponsoring touche une population très ciblé et met à l’écart des consommateurs potentiels.

Nouveaux Sponsoring dits «  citoyen » 

Face à la crise économique, les grandes entreprises qui sponsorisent le sport français n’ont pas arrêté d’investir de l’argent. Un nouveau sponsoring dit « citoyen » se développe. Les entreprises continuent leur publicité tout en finançant des actions de solidarité. "La crise n'a pas vraiment affecté les gros partenariats, ça n'a pas touché les volumes. Mais en revanche, les entreprises ont dû plus insister sur les questions de sponsoring citoyen", explique Emmanuel Bayle, professeur à l'université Lyon-III, spécialiste du marketing sportif. Le principe est le même que l’entreprise Ben& Jerry’s qui se positionne comme une entreprise prenant en compte dans leur mode de  production et leur commercialisation les contraintes environnementales et le développement durable. En effet, les consommateurs actuels veulent un sens dans leurs achats. Les consommateurs réalisent de moins en moins d’achats compulsifs mais réalisent des achats « réfléchis ».  Dans le sport, la marque Kinder, parrain officiel de l’équipe de France de basket a offert sa place sur le maillot des bleus à l’association le secours populaire. Avec cette action, Kinder se positionne comme une marque citoyenne.

 

P.A.A

 

 

20 novembre 2011

La réussite commerciale du REAL MADRID

Real_madrid_logo-1-Le Real Madrid est un club mythique du football international. Tant par son histoire que par ses résultats sportifs (élu club de la décennie), sans oublier son stade légendaire : « El estadio Santiago Bernabéu ».

 

Dans cet article, nous nous intéresserons particulièrement  à son succès sur le plan économique. En effet, le Real Madrid dicte sa loi dans le foot-business  aujourd’hui. Le club de la capitale espagnole est loin devant les autres clubs. Il a été nommé par le cabinet Deloitte en 2009 club le plus riche de la planète. Quels sont les raisons de ce succès ? Comment le Real Madrid a su se construire une aura à travers ces dernières décennies ?


Fondé en 1902, le club possède une histoire prestigieuse, les dirigeants ont su construire durant toutes ces années une équipe incontournable  (recrutement de ballon d’or), des infrastructures modernes. Toutes ces dépenses ont un coût qui n’est pas moindre. Cependant, le club a su vivre avec des dettes colossales. 


Avec un chiffre d’affaires de 480 millions d’euros en hausse de 9% par rapport à l’exercice précèdent, une notoriété développée à travers le monde, un plan de communication bien ficelé, le Real Madrid fait du profit. 

« La Casa Blanca » est aujourd’hui une véritable machine de guerre commerciale

Cette stratégie est de transformer un club de foot en géant du marketing. C’est en 2000 que le Real s’engage dans cette politique avec la mise en place de l’équipe des « galactiques ». Une incroyable campagne de recrutement est mis en place : Luis Figo en 2000, Zinedine Zidane en 2001, Ronaldo, Beckham mais encore Owen suivirent. 400 millions d’euros sont dépensés pour composer la dream team du football mondial.

Le chiffre d’affaires atteint des sommets grâce à plusieurs facteurs, la billetterie, les droits T.V mais surtout  grâce à une révolution dans le domaine sportif : LE MARKETING.

En six ans seulement, les revenus commerciaux ont augmenté de 39 à 136 millions ! Produits dérivés : ventes de maillots ( la vente de maillots peut suffir à rembourser le prix d’un transfert d’une star)  , visite du stade Santiago Bernabeu ( troisième endroit le plus visité à Madrid avec un vrai circuit type musée dans l’enceinte) , contrats publicitaires et sponsoring ( la société Bwin  paye plus de 25 millions d’euros pour voir son nom apparaître sur le maillot de l’équipe ) sont devenus les fers de lance dans le business plan du Real Madrid.

Le club est omniprésent sur la sène du football mondial actuel, en plus  les dirigeants n’hésitent pas à investir sur l’avenir. Un nouveau centre d’entraînement a ouvert ses portes accueillant notamment un nouveau centre de formation pour les jeunes.

 La plus grosse dépense du Real reste aujourd’hui son recrutement. En effet, pour faire bonne figure sur les plus grandes compétitions européennes, le Real doit recruter. Récemment, le transfert de Cristiano Ronaldo a été suivi par le monde entier pour son montant astronomique (100 millions d’euros).

Le Real Madrid a su s’adapter à l’économie mondiale en s’exportant à l’étranger. En devenant une marque de prestige, le Real s’ouvre les portes de partenariat en Asie ( marché émergent )  mais aussi aux Etats-Unis. Une chaîne internationale est créée « Real Madrid TV ».

Les problématiques futures resteront malgré tout la dette. Comment le club va s’adapter au système du fair play financier  mis en place par l’UEFA. Aussi le Real va-t-il réussir à concilier la présence de star mondiale et la formation des jeunes (exemple du FC Barcelone).

« La casa Blanca » doit relever des défis de taille qui lui permettront de rester une équipe irrésistible tant sur le plan sportif que sur le plan économique. 

 

P.A.A

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